
Amis, voyez au
loin-in là-à-bas,
Poindre un-un pe-e-tit villa-ge.

Il est caché
sous les-es li-i-las,
Tout au-au fon-ond du feuilla-ge.
Refrain :

Doucement peti-te
trou-pe, dou-ou-cement,
Doucement, c'est
le villa-ge au bois dormant.

Doucement peti-te
trou-pe, dou-ou-cement,
Doucement, c'est
le villa-ge au bois dormant.
Un son de cloches
dans les prés
Résonne
dans la brise,
Puis on entend
sonner, plus près,
Les cloches de
l'église.
Voyez la vigne
en espaliers !
Les bosquets
en charmilles,
Entendez-vous,
dans les halliers,
Le rossignol
qui trille ?
Sur la maison
descend le soir,
C'est l'heure
languissante,
Des lampes brillent
dans le noir,
Montons la rue
en pente.
La lune sur les
tourillons...
Et personnes
aux fenêtres,
Mais derrière
les croisillons
L'on sent dormir
des êtres...
Ils sont là,
dans leur abri vert,
Dormant comme
des sages
Le clocher même
s'est couvert
D'un bonnet de
nuages...
Le bruit de nos
pas cadencés
Réveille
la rue sombre
Et l'âme
de tout un passé
Chuchote au fond
de l'ombre.