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L'oiseau qui vient de France

Camille Soubise - Férdéric Boissière

1890 -

L'Alsace et la Lorraine, encore et toujours. Toute une symbolique sur les français qui reviendront et qui sont attendus, mais les vilains soldats tireront et ce ne sera pas facile. L'important est d'espérer et de croire en la France. "Pensons-y toujours, n'en parlons jamais".
Détail émouvant, cette chanson était recherchée par Mme Michel, née en 1909 en Moselle, et donc en Allemagne. Madame Michel venait d'une famille nombreuse. Pour permettre à leur maman de se reposer, leur père les emmenait en forêt et c'est en se promenant qu'il leur chantait des chansons dont "L'oiseau qui vient de France". Toute sa jeunesse a donc été bercée avec cette chanson. Pendant la guerre de 40, Mme Michel a chanté cette chanson à ses enfants, pendant leur exil en Haute Savoie. Madame Michel s'est éteinte le 27 avril 2005 à l'âge de 95 ans, mais elle avait eu la joie de pouvoir retrouver les paroles et la musique de cette chanson. Quelle histoire ! 
Camille Soubise est le pseudonyme d'un journaliste Belge Alphonse Vanden Camp. Il eut une vie tumultueuse en étant membre du comité central de la Commune de Paris. Il eut la chance de s'en sortir, mais passa pour un mouchard... Il est également l'auteur de "La chanson des blés d'or" et "Le Noël des petits oiseaux"

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Jules Wolf


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I
Un matin du printemps dernier
Dans une bourgade lointaine
Un petit oiseau printanier
Vint montrer son aile d'ébène
Un enfant aux jolis yeux bleus
Aperçut la brune hirondelle
Et connaissant l'oiseau fidèle
Le salua d'un air joyeux

Refrain
Les coeurs palpitaient d'espérance
Et l'enfant disait aux soldats
Sentinelles, ne tirez pas
Sentinelles ne tirez pas
C'est un oiseau qui vient de France

II
La messagère du printemps
Se reposait de son voyage
Quand un vieillard aux cheveux blancs
Vint à passer par le village
Un cri joyeux poussé dans l'air
Lui fit soudain lever la tête
Et comme aux anciens jours de fête
Son oeil brilla d'un regard fier

III
Tous les matins et tous les soirs
Épiant son retour, peut-être
Une fillette aux rubans noirs
Apparaissait à sa fenêtre
L'oiseau charmant vint s'y poser
En dépit des soldats en armes
Et l'enfant essuyant une larme
Mit sur son aile un long baiser

IV
Il venait de la plaine en fleurs
Et tous les yeux suivaient sa trace
Car il portait nos trois couleurs
Qui flottaient gaiement dans l'espace
Mais un soldat vise et fait feu
Un long bruit part et l'hirondelle
Tout à coup refermant son aile
Tombe expirante du ciel bleu

Il faut encore une espérance
Rayon divin qui ne dort pas
Mais l'oiseau qui chantait là-bas
Mais l'oiseau qui chantait là-bas
Ne verra plus le ciel de France
































Cette chanson existe sur les CD suivants :

Les chansons patriotiques

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